certifications et labels, les imprimeurs s'engagent sur l'environnement

Le papier recyclé
Si le recyclage existe depuis toujours dans la nature, l'homme le pratique depuis l'âge du cuivre quand il récupérait des objets en métal pour les faire fondre et en fabriquer de nouveaux. À l'époque du développement de la fabrication industrielle du papier-bois, la matière première était considérée comme inépuisable. Dans les années 1970, le papier comme support de communication avait mauvaise réputation, sa production détruirait des forêts. À partir de ce moment-là, l'idée de recycler le papier bois s'est développée.
Le papier recyclé est un papier produit à partir de fibres de bois présentes dans d’autres papiers ou cartons. Son processus de fabrication consiste à plonger les papiers récupérés dans de l’eau. La pâte ainsi obtenue est nettoyée, et si besoin désencrée, avant d’être parfois mélangée à des fibres de bois vierges. En effet, il faut garder en tête que la fabrication de pâte recyclée peut nécessiter un apport en fibres vierges.
La qualité actuelle et la variété du papier proposées par les fabricants dans leur gamme "recyclé" permettent de l'utiliser dans un large éventail de fabrications.

PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification)
Le Programme de Reconnaissance des Certifications Forestières représenté par la marque PEFC a été créé en 1993 sur l'initiative privée de forestiers français. C’est le premier système de certification forestière en France, en termes d’ancienneté et de surface. PEFC France certifie près du tiers de la forêt française, soit plus de 5 millions d'hectares, et la France compte plus d’un quart des entreprises certifiées PEFC à travers le monde.
L’ambition de PEFC est d’assurer un accès pérenne à la ressource indispensable qu’est le bois, en garantissant le respect de ceux qui possèdent et travaillent dans les forêts, et en préservant la biodiversité qui leur est propre. Concrètement, la certification atteste du respect de règles et d’exigences définies par des standards internationaux auxquels s’ajoutent des cahiers des charges nationaux. Les adhérents sont contrôlés régulièrement sur le respect de leurs critères de certification.

FSC (Forest Stewardship Council)
Préoccupé par l’accélération de la déforestation, la dégradation de l'environnement et l'exclusion sociale, des utilisateurs de bois, des commerçants et des représentants d’ONG environnementales et des représentants de droits sociaux se sont rencontrés en Californie en 1990.
Ce groupe diversifié a souligné la nécessité d'un système qui pourrait identifier de manière crédible les forêts bien gérées comme étant des sources véritables de bois responsable.
Le label FSC sur un produit en bois ou en papier donne la garantie que ce produit provient de forêts gérées de manière responsable et/ou contribue à la gestion responsable des forêts (par exemple par l’utilisation de fibres recyclées). La certification FSC comprend à la fois un système de certification forestière, mais aussi de contrôle et de certification des entreprises à chaque étape de la transformation-commercialisation d’un produit FSC.

Norme ISO 14001
C'est la norme la plus utilisée de la série des normes ISO 14000 qui concernent le management environnemental. Elle repose sur le principe d'amélioration continue de la performance environnementale par la maîtrise des impacts liés à l'activité de l'entreprise.
Elle représente 18 exigences réparties en 6 chapitres :
> Les exigences générales (intentions de l’établissement en termes d’environnement).
> La politique environnementale (objectifs de l’entreprise).
> La planification.
> La mise en œuvre (réalisation des actions planifiées pour satisfaire à la politique environnementale)
> Les contrôles et les actions correctives* (surveillance de la fonctionnalité du système de management environnemental)
> La revue de direction.
Cette norme implique l'entreprise dans un engagement de réduction des nuisances et d'amélioration continue. Elle introduit des exigences de communication interne et externe aux parties intéressées, de prévention des situations d'urgence et de capacité à réagir face à celles-ci. C'est à l'entreprise d'agir pour réduire au minimum les effets dommageables de ses activités sur l'environnement. Il s'agit d'une démarche volontaire.

Imprim'Vert®
Créée en 1998 par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Loir-et-Cher et la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat du Centre, c'est le Pôle d’Innovation de l’Imprimerie (P2i), propriétaire de la marque, qui est en charge de la gestion d’Imprim’Vert® au niveau national, il en garantit l’harmonisation et l’accessibilité.
Imprim’Vert® est reconnue par l'ensemble des acteurs de l'industrie graphique, elle contribue à la protection de l'environnement. Le cahier des charges Imprim'Vert est fondé sur 4 critères simples :
> La bonne gestion des déchets dangereux.
> La sécurisation du stockage de liquides dangereux.
> La non-utilisation des produits toxiques.
> La sensibilisation environnementale de la clientèle.

Des professionnels mobilisés pour nous fournir des produits innovants et respectueux de l'environnement
Comme le relevait le CROCIS dans son étude sectorielle, le secteur de l'imprimerie-édition a connu une crise sévère au début des années 2000 qui l'a contraint de faire évoluer ses activités. Cette restructuration a été l'occasion d'une prise en compte plus stricte des questions environnementales. Si la contrainte de se mettre en conformité avec la réglementation environnementale a été l'un des principaux moteurs, de nombreux professionnels ont bien compris qu'il s'agissait d'une réelle opportunité, que ce soit grâce à l'ouverture de nouveaux marchés (liés notamment à des process innovants) ou par un meilleur positionnement de leur entreprise par rapport à une concurrence déjà très forte.
Si le papier a été un temps décrié, l'engagement des professionnels de l'imprimerie pour le développement durable, fait qu'il reste un support de communication indispensable que nous pouvons continuer à utiliser en complément des outils numériques.